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Honoré Mercier – Discours 1873-1893

Honoré Mercier – Discours 1873-1893

Sinopse

«Ces­sons nos luttes fra­tri­cides ! Unissons-nous !»Honoré Mer­cier, 24 juin 1889Honoré Mer­cier (1840-1894) devient pre­mier ministre du Qué­bec au début de 1887, après avoir com­battu l’hégémonie du Parti conser­va­teur et d’une par­tie impor­tante du clergé. Par son libé­ra­lisme réfor­miste, sa volonté de moder­ni­sa­tion, sa vision du déve­lop­pe­ment éco­no­mique, il pré­fi­gure les gou­ver­ne­ments réfor­mistes qué­bé­cois du XXe siècle. Il s’affirme aussi comme un farouche défen­seur de l’autonomie du Qué­bec. Pro­mo­teur infa­ti­gable d’un «Parti natio­nal» ras­sem­blant libé­raux et conser­va­teurs, il se dresse contre la volonté de cen­tra­li­sa­tion du gou­ver­ne­ment fédé­ral, dénonce les agres­sions contre les droits sco­laires et lin­guis­tiques des mino­ri­tés canadiennes-françaises, se dit révolté par le simu­lacre de pro­cès et l’exécution de Louis Riel, chef des Métis fran­co­phones rebelles du Nord-Ouest.Exer­çant le pou­voir avec éner­gie, et de façon flam­boyante, il en est chassé au moment même où il atteint le som­met de sa tra­jec­toire poli­tique. Après une grande vic­toire élec­to­rale en 1890 et un voyage triom­phal en France et en Ita­lie, les magouilles d’un entou­rage qu’il contrôle mal et une faillite per­son­nelle impu­table à un style de vie de grand sei­gneur per­mettent à ses adver­saires de le renverser.Il aura vécu la tra­gé­die d’un lea­der cou­ra­geux et vision­naire, trahi par des asso­ciés impru­dents et par des failles de carac­tère qui ne par­donnent pas. Il peut néan­moins être tenu pour l’un des grands pre­miers ministres que le Qué­bec a connus: c’est ce que per­mettent à coup sûr de décou­vrir la cin­quan­taine de dis­cours ras­sem­blés et pré­sen­tés par Claude Corbo dans ce livre.